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  • Photo du rédacteurclaireguerlin

Et si on essayait de ne pas prendre de bonnes résolutions ?


De retour de quelques jours de vacances du côté de la belle Normandie, je suis regonflée à bloc ! Le nombre incalculable d'heures à marcher entre campagne et mer, du yoga et des lectures à profusion et une alimentation simple et proche de la mer... Autant de petits trésors qui ont alimenté mon carnet fourre-tout d'écriture qui déborde de pensées, d'idées d'articles, de réflexions sur la pratique de yoga et thèmes de mes prochains cours... mais pas des fameuses « bonnes résolutions » pour cette nouvelle année !

Je suis abonnée à plein de blogs de yoga, des sites de méditation, de citations et autres : aucun d'entre eux n'a échappé à cette fameuse habitude des « résolutions », si possible bonnes, avec l'idée qu'on écrit une nouvelle page à partir de chaque 1er janvier. J'ai retrouvé il n'y pas longtemps mon journal qui a recueilli mes nombreux émois et aventures d'enfant et d'ado, et oh surprise, qu'ai-je découvert ? En me parant de ma plus belle écriture, j'ai rédigé chaque année, 5 grandes résolutions : « réussir ma compète de gym, sortir avec un tel, obtenir mon examen de solfège... ». Comme des demandes de cadeaux au Père Noël de la Providence en quelque sorte. Avec un succès plus ou moins grand (soupir).

Bref, peut-être est-ce pour cela d'ailleurs, mais personnellement, que ce soit à l'occasion de mon anniversaire, ou au début de la nouvelle année, je fulmine contre la pensée magique qui fait qu'on va tous devenir quelqu'un d'autre, et qu'on choisit tous ce moment là pour le faire, tous en même temps. Comme si au 1er janvier, on repartait d'une page blanche. Après les fêtes commerciales à travers lesquelles on nous exhorte de penser aux autres chers, au moins une fois dans l'année comme ça, check c'est fait, ouf ! (Saint Valentin, fête des pères, mères et tout et tout, des chiens, ça existe ? Ah non, pas encore), le 1er janvier, le temps est venu de penser à soi, à la recherche de la différence, de la singularité, de la bonne vie, des beaux projets...

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le marketing ambiant nous incite à ça, avec certaines images subliminales. Passées les centaines de pubs pour les chocolats, dindes, foie gras, marrons, saumon fumé, bûches et autres du genre qui nous font plus ou moins dégouliner d'envie, l'heure est venue à la pureté, au blanc, au propre, aux régimes détox, anti-gueules de bois, aux abonnements hyper avantageux dans les salles de sport pour la traque des kilos que tout le commerce a contribué à nous faire prendre. Et tous les ans, c'est la même chose. On fait place nette, dans la maison, comme dans nos estomacs, nos corps et notre tête. Place nette pour accueillir THE changement, ces fameuses bonnes résolutions !

Bon, je m'énerve un peu toute seule au bout de mon clavier là, en provoquant un peu mais en fait voilà je l'avoue, du fond de ma Normandie, moi aussi j'y ai quand même un peu pensé à commencer l'année sous le fameux angle « bonne résolution ». Mais à total contre-courant. Je m'explique.

Lors d'une de mes dernières pratiques de yoga, j'ai observé ma tendance à vouloir être plus souple, à m'irriter de mon lotus hyper asymétrique où j'ai un genou qui fait la gueule car il plus haut que l'autre, à vouloir faire comme une nana que j'ai vu dans une posture sublime sur un magazine, mais patatras je me casse la margoulette au bout de 2 secondes ….

J'ai tout stoppé, et me suis juste arrêtée sur ce que j'étais et ce que j'étais pour le moment capable de faire. Qu'y a t-il de bien à ce moment présent ? Quelles sont toutes mes ressources, mes qualités que je ne vois pas, perdue dans la recherche d'un autrement, d'un différent, d'un mieux ? Et est-ce que ces fameuses « résolutions » ne seraient justement pas de les chercher à l'intérieur, en visant l'essentiel, c'est à dire, repartir du début, de soi ? Sublimer, exploiter, faire vivre tout ce qu'on aime, ce qu'on sait faire, révéler tout ce qui est un peu hésitant par manque de confiance et de visibilité. Aller jusqu'au bout de soi avant de vouloir des tas de choses qui dépendraient de l'extérieur, des autres, des objets ?

Chez moi, ça donne :

Modifier mon rapport à moi-même et à la nature

  • à travers l'alimentation comme fil directeur : protéger davantage mon organisme de digestions difficiles d'aliments inadaptés au métabolisme. Là encore, ça n'est pas l'effet du 1er janvier mais plutôt du film « Demain », qui m'a fait l'effet d'un uppercut énormissime (article à venir) ! Je commence à me documenter sur le régime végétarien et suis dans les starting-block pour démarrer notre potager au fond du jardin et m'investir dans une AMAP.

  • à travers le temps passé dans la nature sous toutes ses formes, dans toute sa diversité : dans la ville, au bord de la Seine, dans les bois, en rollers, vélo, en courant ou en marchant tout simplement. Saisir la vie qui s'y trouve, y être pleinement attentive et reliée.

  • ralentir, lâcher sur des tas de détails, « vouloir » moins, moins vite, moins tout, mais avec l'intensité la plus forte que je puisse donner à chaque seconde sans me culpabiliser si c'est "moins" qu'hier ou qu'il y a une semaine. Pour cela, éclairer en feux de route tout ce qui est endormi car très fragile et craintif au fond de moi, et faire avec, en faire des alliés pleinement assumés. Cesser de vouloir le mieux chez les autres, le chercher avant tout en moi.

Voilà, en fait si je devais synthétiser mes bonnes résolutions, c'est qu'elles n'en sont pas. Je ne veux pas me "résoudre", mais juste continuer à être, au maximum, celle que j'étais le 31 décembre. Ca ne coûte pas trop cher, c'est assez écolo, ça n'impose pas de grand changement à sa famille ni à ses amis, et surtout, je crois que ça fait drôlement du bien !

A très vite pour vos commentaires sur vos "vraies bonnes résolutions" !!

Et bonne année à tous ... pleine de Vous, de tout ce que vous êtes !

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