Je viens de tomber sur les quelques vers de ce poète espagnol.
En cette soirée où j'ai un peu le vague à l'âme à force de trop me pencher en avant et en arrière, cela me parle bien.
Sa pensée nous ramène dans l'ici et maintenant, en calmant cette tentation vertigineuse de tout maîtriser, tout comprendre, tout prévoir.
Juste ...
Improviser
Faire confiance
Construire pas après pas
Contempler
Profiter...
"Tout se passe et tout demeure Mais notre essence est de passer, Passer en traçant des chemins, Des chemins sur la mer. Je n’ai jamais voulu la gloire, Ni même laisser dans la mémoire Des hommes ma chanson ; Moi j’aime les mondes subtils, En apesanteur et suaves, Tels des bulles de savon. J’aime les voir se teindre De soleil et grenat, voler Sous le ciel bleu, trembler Soudainement et rompre. Je n’ai jamais voulu la gloire. Marcheur, ce sont tes traces Le chemin, et rien d'autre ; Marcheur, tu marches sans chemin, Le chemin se crée en marchant. En marchant se crée le chemin Et en se retournant On voit le sentier que jamais" L’on ne pourra retrouver. Marcheur, tu marches sans chemin, Ce n’est qu'un sillage en mer" (…)
Caminante no hay camino
Todo pasa y todo queda, pero lo nuestro es pasar, pasar haciendo caminos, caminos sobre el mar.
Nunca perseguí la gloria, ni dejar en la memoria de los hombres mi canción; yo amo los mundos sutiles, ingrávidos y gentiles, como pompas de jabón.
Me gusta verlos pintarse
de sol y grana, volar bajo el cielo azul, temblar súbitamente y quebrarse...
Nunca perseguí la gloria.
Caminante, son tus huellas el camino y nada más; caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Al andar se hace camino y al volver la vista atrás se ve la senda que nunca se ha de volver a pisar.
Caminante no hay camino sino estelas en la mar... [